10 actions pour réduire ses déchets avec des enfants

Dès l’âge de quatre ans, il est possible de guider son enfant vers un mode de vie plus limité en déchet. Voici nos 10 actions simples pour économiser du temps, de l’énergie, de l’argent et surtout, les allers-retours à la poubelle.

1. J’évite de me suréquiper

Depuis l’apparition du marketing, nous nous noyons dans le “il vous faut absolument ceci, il vous faut absolument cela”. La première étape est d’éradiquer les objets à usage unique. J’organise un goûter pour l’anniversaire de mon enfant ? Pourquoi encombrer mes placards et ensuite ma poubelle avec des assiettes en cartons, des serviettes en papiers, des gobelets et pailles en plastique ? Il existe des alternatives durables et réutilisables qui demandent bien entendu, un peu d’huile de coude en vaisselle que l’on peut transformer en jeu avec les enfants. Mais au final, je n’ai pas besoin de descendre les poubelles et de retourner au magasin racheter les mêmes objets jetables. L’un dans l’autre c’est tout aussi pratique.

La deuxième étape est d’avoir chez moi uniquement ce dont j’ai réellement besoin suite à ma propre expérience de vie. Un test tout simple : pendant deux mois, je fais l’expérience de vivre sans tel ou tel objet, pour voir si je survis ! Entre temps, une alternative émerge, soit je me rends compte que je n’en avais pas besoin du tout, ou finalement, je ne peux m’en passer.

Je m’inspire du concept du minimalisme, puis au fur et à mesure de mes besoins réels, je note sur un bloc note les objets manquants pour visualiser l’ensemble de mes potentiels achats. Une fois la liste terminée, je rajoute une colonne en me demandant “En-ai je vraiment besoin ?”.

2. Je donne une seconde vie aux objets

Une photo et une annonce, en deux trois clics, j’utilise les plates-formes Internet qui existent comme :

  • Leboncoin.fr et vinted.fr,qui facilitent la revente de son bien. Le plus du site Leboncoin est qu’il favorise le local avec une géolocalisation
  • cestbonesprit.fr, dont le concept est que le vendeur transforme tout ou en partie le prix de sa vente en un don à une association de son choix parmi celles référencées.
  • donnons.org et geev.com, qui rassemblent les annonces de donateurs particuliers permettant de donner une seconde vie aux objets inutilisés
  • recyclivre.com, qui collecte dans son local ou bien gratuitement chez soi les livres d’occasion, CDs, DVDs, jeux vidéos dont vous souhaitez vous séparer.
  • rejoue.asso.fr, une association qui collecte dans leur atelier puis nettoie, réassemble et vend dans leurs magasins solidaires.
  • Et bien d’autres !

Pour diversifier les promenades extérieures, je repère une salle de vente Emmaüs sur leur site emmaus-france.org afin d’effectuer un don sur place et expliquer la démarche à mon enfant. Tout se donne ou se revend, que ce soit des vêtements de grossesse, des accessoires de puéricultures, des livres, des jouets, de la musique, de la nourriture non consommée etc…

Emmaüs est trop loin de chez moi ? Il existe d’autres structures appelées ressourceries qui collectent des objets sans les sélectionner, les revalorisent, les redistribuent, et mènent des actions de sensibilisation à l’environnement.

Je télécharge la liste des 150 ressourceries sur le site du Réseau National des ressourceries pour organiser une sortie pédagogique avec mon enfant.

3. Je mutualise avec mes proches

Parfois, pas besoin d’aller chercher à l’autre bout de la planète. Le local et la relation humaine sont une force. J’active mon réseau d’amis, famille, collègues, voisins en créant un document partagé type Excel pour un appel au don. Qui sait, la cousine de la tante du grand frère de mon meilleur ami aura sans doute mon objet rêvé !

A l’inverse, je reste à l’écoute des besoins de mon entourage en leur proposant un échange de bon procédé, une entre-aide ou un partage. Par exemple, des amis de mon enfant du même âge partent en vacances d’hiver. J’en parle à mon enfant pour qu’il accepte de prêter sa combinaison de ski et ses accessoires qui resteront dans le placard la même semaine. Autant que ce soit utile pour une autre famille. Je n’oublie pas pour autant d’utiliser des nominettes pour vêtements. Bien utile pour retrouver son gant orphelin, son bonnet ou son écharpe et éviter de les remplacer indéfiniment !

4. J’achète les jouets en seconde main

Pour acheter malin, j’achète d’occasion. C’est un vrai geste concret pour l’environnement et mon porte monnaie. Les plateformes internet reste un moyen facile comme, vinted.fr, leboncoin.fr, cestbonesprit.fr.

J’apprends à mon enfant ce qu’est un achat solidaire via :

  • Emmaüs, encore lui, est formidable et encourage l’achat solidaire dans ses nombreuses salles de vente dans toute la France.
  • L’association Rejoué (rejoue.asso.fr) possède deux boutiques l’une à Paris et l’autre à Ivry-sur-Seine

Mon enfant est curieux, un doux rêveur et très créatif ? Je cultive sa curiosité en chinant et en flânant dans les allées d’une brocante ou d’une braderie associative. Il trouvera sans doute de lui-même un jouet qui le fait vibrer. Je repère ainsi les vides-greniers et événements près de chez moi à l’aide des sites brocabrac.fr et vide-greniers.org.

5. J’offre un cadeau utile

Anniversaires ou Noël : quelles belles occasions pour offrir un cadeau qui aura un impact positif dans la vie de tous les jours de mon enfant ! Cela peut être sous la forme d’un objet durable et éthique comme par exemple une gourde. Des créateurs ont dessiné des gourdes pour enfant avec des décors et motifs très ludiques et colorés.

Cependant, il n’y a pas que le matériel qui peut être offert à son enfant. Je lui offre une expérience, un moment qu’il gravera dans sa mémoire et qui lui apportera du bonheur dans l’instant présent. Cela peut être un voyage, un tour en montgolfière, un événement sportif.

6. Je prépare un goûter en vrac

Je cuisine avec mon enfant un gâteau ou des cookies, du jus pressé pour un goûter fait maison. Pas le temps ? Je fais découvrir le vrac à mon enfant qui choisira lui même les biscuits qu’il aime.

J’organise un sac écologique avec une serviette en tissu, un emballage sandwich/gâteau, un bento, des couverts non jetables et une gourde. Le sac ne sera pas plus lourd et votre enfant aura une responsabilité écologique. De plus, cela lui évitera de chercher une poubelle à la fin de son goûter.

Femme avec un enfant qui sort une tarte d'un four

Photo by Brandless on Unsplash

7. Mouchoirs et serviettes, je passe du jetable au lavable

Alerte, où sont les mouchoirs ? Voilà le nez qui coule… Je sors le mouchoir en tissu avec le dessin du super-héros fétiche ou de la super héroïne préférée de mon enfant. Le mouchoir en tissu est aussi doux qu’un papier, est tout petit pour se faufiler dans la prochaine lessive, et n’est jamais en rupture de stock (l’idée est d’en avoir plusieurs le temps de la lessive).

Après le nez, c’est la bouche qui crie “Alerte, noyade d’aliments !”. Mon enfant adore manger tout seul et pour nettoyer sa bouche, ses mains ou bien un autre endroit qu’il a réussi à salir, je mouille à l’eau tiède un gant ou une lingette. C’est tout autant efficace qu’un sopalin.

8. J’apprends à mon enfant à être propre avec du 100% naturel

Propre de la tête aux pieds c’est possible sans déchet. Je le laisse choisir l’odeur du savon qu’il préfère : vanille, lavande, rose … il existe une multitude de variétés qui fera ainsi grandir sa connaissance des parfums et affinera son odorat. Un gant avec des petites oreilles ? Oui cela existe et les enfants en rigolent. Pour le shampoing solide, je privilégie celui sans huiles essentielles.

9. J’organise des ateliers DIY

Un dimanche par mois avec ses amies, j’anime un atelier dont le thème a été sélectionné avec les enfants au préalable. Je propose par exemple un atelier collage avec une colle faite maison, la réparation d’un jouet, recoudre une peluche déchirée, préparer une citrouille, cuisiner un gâteau, une initiation à la méditation, fabriquer son calendrier de l’avent, créer un arbre de noël écologique, fabriquer son shampoing solide etc…

10. Je mets les mains dans la terre avec mon enfant

J’ai un jardin, j’en profite pour créer un potager avec les légumes, fruits, herbes présélectionnés avec mon enfant.

J’habite dans un appartement, je m’équipe d’un lombricomposteur dont les vers de compost se nourrissent de mes biodéchets (épluchures, marc de café, etc.). Rien n’empêche mon enfant de donner des noms à nos vers de compost 😉

Bol rempli de tomates cerises tenu par quatre mains

Photo by Elaine Casap on Unsplash

Rédactrice : Emilie Girault

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