La Maison du Zéro Déchet propose désormais les produits By Lelicam ; une occasion pour nous de rencontrer Camille Plard.
Ces accessoires et sacs alternatifs aux emballages jetables sont faits main, par la créatrice, dans les Ateliers Jouret à Roubaix et s’inscrivent dans une démarche zéro déchet, prônée par Camille Plard. Dans une démarche zéro déchet à titre personnel depuis plus 3 ans, elle a décidé de se lancer professionnellement il y a plus de 2 ans en créant By Lelicam.
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Bonjour Camille, avant tout pourrais-tu nous raconter ton parcours aussi bien professionnel que associatif ?
J’ai débuté ma vie professionnelle comme Responsable Administrative et Financière dans une agence événementiel à Lille ; travail que j’ai exercé pendant 10 ans. J’ai quitté ce poste car j’avais envie de donner un autre sens à ma vie professionnelle.
Je n’ai pas pensé à l’événementiel zéro déchet au tout départ. Je cherchais ma voie dans le zéro déchet et ai eu l’occasion de faire une période d’immersion chez Zero Waste France. C’est bien tombé puisque c’était l’organisation des 20 ans. Cela m’a permis de travailler sur l’événementiel avec Pauline (actuellement à la Maison du Zéro Déchet)
Je développe désormais une offre de formation à l’événementiel zéro déchet. Cela permet par exemple que les agences de communication puissent proposer ce volet à leurs clients, ou encore former directement les entreprises à organiser leurs événements en mode zéro déchet
Parallèlement j’ai monté By Lelicam et j’ai développé une activité de consultante Développement Durable (en prévention et réduction des déchets) auprès des collectivités, des structures culturelles et des entreprises.
Je suis aussi coordinatrice et trésorière de l’association Zero Waste Lille depuis le 14 janvier 2017. Enfin je suis membre du CA de Zero Waste France depuis peu.
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Comment t’es-tu intéressée à la démarche zéro déchet ?
C’est suite d’une émission sur les lobbys de l’emballage plastique. Elle m’a fait prendre conscience du poids de cette problématique et j’ai donc commencé à me renseigner dessus, à étudier la question.
Puis je me suis intéressée au programme zéro déchet initié par la ville de Roubaix, entre autre les Familles zéro déchet, et une fois que j’ai mis le pied dedans, impossible de faire marche arrière.
Je travaille également avec ma commune sur la mise en place du projet global zéro déchet de la ville.
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Quel a été le parcours de la marque By Lelicam ?
J’ai appris à coudre seule à l’aide de tutos. Apprivoiser la machine à coudre m’a pris énormément de temps. J’ai commencé à coudre sur la table de la salle à manger familiale, d’abord pour moi. Très vite mon entourage m’a demandé des petits articles, puis l’entourage de mon entourage … J’ai donc logiquement créé une boutique en ligne Etsy, qui m’a permis de répondre aux premières demandes.
Puis les points de vente se sont mis en place, un premier il y a un peu plus d’un an. Mes produits sont aujourd’hui disponibles dans 5 points de ventes différents.
J’ai eu l’occasion de tester la formule d’atelier couture zéro déchet sur ma commune. Cette expérience n’a fait que confirmer l’engouement pour ce genre d’atelier.
Suite à cela, j’ai eu la proposition de Loïc Trinel, directeur de l’office de tourisme de Roubaix, de m’installer aux Ateliers Jouret, ateliers d’artistes qui me permet de réaliser mes créations (et donc de libérer la table de salle à manger).
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Comment choisis-tu tes produits ?
Je les crées en fonction de ce qu’aurait pu être ou ce que sont mes propres besoins. Ensuite je puise dans les idées que l’on peut me proposer ou ce qu’on peut me demander. Je ne suis fermée à rien tant que cela correspond à ma démarche.
Un emballage de sandwich et un porte-couverts By Lelicam
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Quels sont tes projets futurs pour By Lelicam ?
Depuis que je suis aux Ateliers Jouret, le gros projet futur est la mise en place d’un atelier couture zéro déchet.J’aimerais apprendre aux gens comment coudre des éléments comme ceux que je peux produire, tels que des sacs à vrac, sacs à pain, et plein de petites choses. Le tout créé en tissus de récupération, ou non, selon les envies de chacun.
Pour ces ateliers j’espère et prévoit une mise en place en juin et attends surtout la fin de ma campagne de crowdfunding qui se termine mercredi soir (21/03/2018). Elle me permettra d’acheter les machines nécessaires aux développements de mon activité et à ces ateliers.
Merci à Camille Plard de nous avoir accordé cette interview. Vous pourrez retrouver une partie de sa collection dans notre boutique.
Depuis notre rencontre, Camille Plard a validé son crowdfunding à 109%. Ses ateliers vont pouvoir voir le jour et elle va pouvoir continuer à développer son activité.