Zéro Plastique, on s’y met

Essayez de passer ne serait-ce qu’une heure sans utiliser de plastique ! Alors mission impossible ? Je vous donne 100 objets en plastique à bannir de votre quotidien dès maintenant.

Des impacts forts

Le constat est facile à poser : nous sommes entourés, submergés par le plastique. Il fait partie de notre quotidien et est devenu un élément si commun dans notre environnement que nous ne le voyons même plus. Du lever au coucher, nous aurons touché et utilisé des dizaines voire des centaines d’objets en plastique. Tout cela a des impacts forts.

  • Le paradoxe des temporalités

45% du plastique est utilisé pour les emballages. En tout, 50% du plastique sert à fabriquer du plastique à usage unique. Des millions d’années pour former le matériau de base (le pétrole, le charbon ou le gaz), une énergie folle pour extraire, transformer, transporter cette matière. Et au final quelques minutes d’utilisation. Puis des années pour se dégrader et polluer notre environnement.

  • Pollutions dans les airs, les eaux et les sols

Des millions de tonnes finissent dans les océans, où 100 000 animaux (au bas mot) meurent chaque année à cause de ce matériau. Les océans sont aujourd’hui impossibles à nettoyer et les plages propres n’existent plus. Seules les plages nettoyées existent. Nous en sommes arrivés à un point où le plastique devient un marqueur de notre ère géologique ! Après l’âge de pierre ou l’âge de bronze, nous serons l’âge de plastique à cause des pollutions laissées.

photo bouteille sur plage

  • Un impact humain très fort

Nous aurions tort de penser que le plastique a un impact “seulement” sur l’environnement. Que nous le voulions ou non, nous faisons partie de la chaîne alimentaire. Ainsi, une fois que le plancton, les petits poissons et les gros poissons ont mangé du plastique, nous mangeons ce poisson. Lorsque nous mettons des coups de couteau dans notre planche à découper ou que nous faisons réchauffer un plat dans une boîte en plastique au micro-ondes, des particules migrent dans notre nourriture. Nous nous empoisonnons au quotidien.

Au delà de ces aspects santé, la production de plastique a aujourd’hui un impact social très fort. Dans son documentaire “Laogaï – les travaux forcés chinois”, le réalisateur Hartmut Idzko estime que « pratiquement tous les produits chinois bon marché proviennent d’un camp de travail ». En achetant une brosse à cheveux, des jouets, des goodies en plastique à quelques euros, nous soutenons une forme d’esclavage. Prenons-en conscience.

Alors que fait-on ?

  • Réduire drastiquement au quotidien

Tout d’abord, nous arrêtons purement et simplement le plastique jetable et surtout aux emballages. Nous l’avons dit, 45% du plastique sert à faire des emballages. Il ne s’agit pas de produire des objets utiles mais seulement les emballer, les transporter, faire leur pub. Mais au final ce n’est pas l’emballage que nous consommons, simplement ce qu’il y a dedans. Ainsi, supprimer ce plastique ne devrait pas changer grand chose à notre confort. Il suffit de s’équiper de quelques sacs à vrac, opter pour des cosmétiques solides dans emballages imposés et acheter d’occasion les objets moins quotidiens dont nous avons besoin.

Pour étendre cette démarche, le livre Zéro plastique, on s’y met passe en revu 100 objets de notre quotidien. Ce livre a été conçu comme un petit abécédaire, classé par ordre alphabétique. À chaque fois que vous souhaitez trouver une alternative pour un objet en plastique de votre quotidien (qu’il soit jetable ou réutilisable), rendez-vous directement à la page concernée. Vous y trouverez l’impact que peut avoir cet objet, la ou les alternatives pour le remplacer ainsi qu’un petit avantage insoupçonné, le “petit +” . Bien sûr, vous pourrez adapter les alternatives à votre mode de vie et, au bout d’un moment, vous pourrez vous-même trouver d’autres solutions !

  • Garder le plastique pour des usages spécifiques

En réduisant ainsi notre recours au plastique dans la vie de tous les jours, on permet à ce matériau de continuer à être utilisé en quantité raisonnable pour des usages spécifiques. Il ne s’agit pas de bannir la plastique des secteurs de l’électronique ou du médical par exemple. Il existe des situations pour lesquels les avantages du plastique, sa solidité, sa flexibilité, sont indispensables. Je vous recommande à ce sujet le très bon article de Dorine Rameau.

  • Reprendre du pouvoir

En reprenant en main sa consommation, son quotidien, nous nous rendons compte petit à petit que nous avons plus de pouvoir. Nous sommes en mesure de faire des choix. Tout à coup, nous consommons en pleine conscience et nous posons des questions sur nos gestes du quotidien. Nous commençons par réfléchir à ce que nous mettons dans notre chariot de courses. Puis cette réflexion s’étend à d’autres sujets et au delà de la sphère du foyer. C’est de cette façon qu’un collectif de parents d’élèves s‘est mobilisé pour lutter contre le plastique dans les cantines de leurs enfants. Notamment grâce à leurs actions, une loi est passée pour interdire les contenants en plastique dans les cantines d’ici 2025.

photo manifestation

Redevenons de véritables acteurs dans nos foyers, dans nos conseils de quartier ou de village, en nous investissant dans des associations, en votant …

 

Crédits photo

Photo de couverture Casey Horner on Unsplash

Photo de Ishan @seefromthesky on Unsplash

Zero Waste France

 

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